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En visite officielle à Kisangani dans la province de la Tshopo, le Procureur général près la Cour de cassation, Firmin Mvonde, a rencontré ce vendredi 12 septembre des acteurs de la société civile. L’occasion pour la Nouvelle Dynamique de la Société Civile (NDSCI/Tshopo) de lui soumettre deux affaires sensibles de mauvaise gestion, auxquelles le magistrat a promis de donner une suite.
La NDSCI, représentée par son président, Maître Christian Kambi Mateleka, a alerté le Procureur général sur le projet de modernisation de la route menant à l’aéroport de Bangboka. L’organisation dénonce le fait que l’entreprise Sopeco, chargée des travaux, ait déjà reçu près de 23 millions de dollars sur un budget total de 30 millions, alors que le coût réel du chantier est estimé à moins de 25 millions.
La société civile met en évidence deux problèmes : un écart flagrant entre les fonds décaissés et l’avancement des travaux, ainsi qu'une qualité de l’ouvrage jugée discutable sur la partie déjà réalisée.
Des zones d'ombre dans la gestion du fonds Frivao
Le second dossier concerne la gestion du Fonds Frivao, un mécanisme d’indemnisation des victimes. Si le directeur intérimaire a été récemment mis en détention, la NDSCI a exprimé son inquiétude quant à l’opacité de la gestion de l’ancienne coordination, qui était dirigée par Mgr François Mwarabu. L’organisation demande des comptes sur l'utilisation des fonds collectés sous l’ancienne direction.
En réponse, Firmin Mvonde a salué le rôle de la société civile. Il a demandé à la NDSCI de déposer une plainte formelle contre Sopeco, s’engageant à en suivre personnellement l'évolution. Il a également annoncé la désignation d'experts indépendants pour évaluer la conformité technique de la route Kisangani-Bangboka.
Concernant le fonds Frivao, le Procureur a confirmé la prochaine audition de Mgr Mwarabu et l’envoi d’une mission de magistrats pour examiner la gestion du fonds.
Cette rencontre témoigne d'une volonté de la justice de collaborer avec la société civile pour promouvoir la bonne gouvernance et la transparence dans la gestion des fonds publics, en apportant un signal fort dans une province où les scandales de gestion sont récurrents.
Abdoul Ulafia/Tshopo
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