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Alors que la République démocratique du Congo s’engage dans une nouvelle dynamique de coopération sécuritaire et économique avec le Rwanda, la société civile monte au créneau. Jean-Claude Katende, figure respectée des droits humains et président de l’ASADHO, tire la sonnette d’alarme face à un accord qu’il juge déséquilibré et nuisible aux intérêts de la RDC.
« Qu’est-ce que le Rwanda donne dans cet accord minerais-sécurité? C’est la RDC qui donne tout. Pensez-vous qu’un tel accord peut tenir longtemps? C’est un accord immoral! », a-t-il dénoncé avec véhémence dans une déclaration faite sur son compte X.
L’accord, dont les termes exacts restent encore flous, porterait sur une coopération renforcée entre Kinshasa et Kigali dans le secteur des ressources minières, en échange d’un engagement conjoint pour la sécurisation de l’Est congolais. Mais selon Katende, cette formule creuse davantage le fossé entre une gouvernance économique opaque et les aspirations d’un peuple qui subit déjà les conséquences de décennies de conflits et d’exploitation.
L’annonce de cette entente intervient dans un climat diplomatique tendu, malgré les promesses de normalisation entre les deux pays. Pour ses défenseurs, l’accord marquerait une avancée vers la stabilisation de la région. Mais pour de nombreux observateurs, il soulève de sérieuses questions quant à la souveraineté économique de la RDC.
« On ne peut pas sécuriser un pays en sacrifiant son avenir minier », avertit un analyste indépendant. Plusieurs voix s’interrogent aussi sur l’absence de transparence entourant les clauses de cette collaboration, notamment en ce qui concerne le partage des revenus issus de l’exploitation des minerais.
Une fracture croissante avec la société civile
Le cri d’alarme de Jean-Claude Katende reflète un malaise plus large au sein de la société civile congolaise. Beaucoup dénoncent le manque de consultation, l’opacité des négociations, et le risque de voir les richesses naturelles du pays profiter à d’autres au détriment des populations locales.
À l’heure où la RDC tente de sortir d’une crise prolongée, ce partenariat controversé avec le Rwanda pourrait, paradoxalement, attiser de nouveaux mécontentements. Et relancer un débat fondamental: comment concilier développement, paix durable et souveraineté dans un pays où les minerais sont à la fois bénédiction et malédiction?
A mon avis l'accord entre le Rwanda et la RDC devrait se baser sur trois questions : 1)Qui reçoit les rwandais en RDC ? 2) pourquoi celui là les reçoit ? 3) Quel est sa motivation pour les recevoir ? Et après trouver les restes de formules...sinon, les rwandais vont jouer avec nous par ceux qui les font entrer dans le territoire congolais.Donc signer l'accord sans dialogué avec les rebelles congolais, c'est mettre le remède sur une plaie salle.
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