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Alors que la République démocratique du Congo célèbre ce 30 juin 2025 le 65e anniversaire de son indépendance, le ton de certains acteurs politiques tranche avec les festivités officielles. Depuis son exil, Claudel Lubaya, ancien gouverneur du Kasaï Occidental et figure de l’opposition au régime Tshisekedi, lance un cri d’alarme sur la perte de souveraineté nationale.
« Tous les secteurs stratégiques de notre économie sont aujourd’hui aux mains des firmes étrangères », affirme-t-il dans un message rendu public à l'occasion de cette date symbolique.
Une souveraineté économique désossée
Pour Lubaya, la RDC vit une indépendance d’apparat. Derrière les drapeaux brandis et les discours commémoratifs, il voit une économie prise en otage par des intérêts extérieurs, y compris dans des domaines jugés hautement stratégiques.
« Même l’acquisition d’armes et d’avions de guerre se fait par l’intermédiaire des commissionnaires étrangers, souvent sur fond de commissions illicites », fustige-t-il.
Il va plus loin en dénonçant une forme de dépossession jusque dans les symboles de l’État: « Cette dépendance s’étend jusqu’à nos documents d’identité: passeports, cartes d’électeur, machines à voter, permis de conduire… tout cela est imprimé par des entreprises étrangères. »
Lubaya ne se contente pas d’un constat; il prévient: la dépendance systémique du pays pourrait précipiter une crise majeure si aucun sursaut national n’intervient rapidement.
« L’ampleur de la dépendance est telle que le risque de voir notre pays sombrer est de plus en plus palpable. Et pourtant, personne ne semble en prendre conscience », déplore-t-il.
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