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Le 27 juin 2025, Kinshasa et Kigali ont paraphé à Washington un accord de paix censé tourner une page sanglante de l’histoire congolaise. Mais pour une large frange de l’opposition politique et sociale dont Joseph Kabila, Claudel Lubaya, Delly Sesanga, Seth Kikuni, Franck Diongo, Jean-Claude Vuemba et Moïse Katumbi en tête, jugent ce texte non convaincant.
Et pour cause: ils le qualifient d’« insuffisant », « partiel », et politiquement myope.
Dans une déclaration commune assassine, ces leaders dénoncent un accord « réducteur » qui enferme la crise dans un duel Kinshasa–Kigali, alors que la réalité du terrain est autrement plus complexe. Selon eux, l’ignorer, c’est risquer de maquiller la guerre en paix.
« Ce texte ignore l’implication avérée d’autres acteurs régionaux », fustigent-ils, soulignant que la paix ne s’improvise pas sur une nappe blanche diplomatique.
Ce qui manque? Une introspection nationale. Un vrai dialogue entre Congolais, sur les racines profondes du conflit: gouvernance, marginalisation, sécurité et identité. Pas un traité bilatéral guidé par les intérêts géopolitiques de Washington.
Le silence de Martin Fayulu, absent de cette offensive collective, interroge autant qu’il dérange. Mais ses homologues n’en démordent pas: « La stabilité de la RDC ne viendra ni des salons feutrés ni des signatures diplomatiques. Elle émergera des tripes du peuple congolais. »
En creux, une critique adressée à la présidence actuelle, accusée de sacrifier la souveraineté nationale pour une paix de façade. L’histoire jugera si cet accord fut un pas vers la paix ou un saut dans l’illusion.
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