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Loin de faire l’unanimité, l’accord de paix signé entre la République démocratique du Congo et le Rwanda à Washington suscite un flot de réactions passionnées. Pour certains, il symbolise une avancée diplomatique; pour d’autres, c’est une manœuvre biaisée, orchestrée sous haute pression internationale.
Et dans cette cacophonie, la voix du porté-parole de la coalition LAMUKA, Prince Epenge tranche par son ton tranchant et ses métaphores sportives percutantes.
« L’accord de Washington est un penalty sifflé par l’imposant arbitre américain qui a oublié que l’équipe rwandaise fautive mérite aussi un carton rouge pour 30 ans de fautes en République Démocratique du Congo », déclare-t-il, dénonçant l’impunité persistante dont bénéficierait Kigali.
Une métaphore footballistique aux allures de verdict géopolitique
En invoquant le lexique du football, Prince Epenge donne une portée populaire à une critique politique sérieuse. Le VAR, technologie vidéo d’assistance à l’arbitrage, devient ici le symbole de la nécessité d’un examen rigoureux et équitable, loin des pressions diplomatiques. Son message est clair: sans justice, il n’y aura pas de paix durable.
« Il faut utiliser le VAR, sinon, il y aura récidive », prévient-il, pointant la fragilité d’un accord qui ne sanctionnerait pas les véritables responsabilités.
Le dialogue national comme antidote aux ententes cosmétiques
Si l’accord n’est « ni totalement bon, ni totalement mauvais », c’est parce qu’il n’aborde pas, selon lui, le cœur du problème: l’absence d’un dialogue national inclusif. Prince Epenge insiste: « Un stylo et un papier ne peuvent tout régler. » Ce plaidoyer rejoint les nombreuses voix appelant à une concertation interne profonde, pour restaurer la confiance, la cohésion nationale et remettre le pays sur les rails d’une paix durable.
Entre cynisme diplomatique et réalisme politique
L’accord de Washington risque-t-il d’être un pansement sur une plaie béante? Ou peut-il amorcer, avec les bons ajustements, une dynamique de sortie de crise? Une chose est sûre: le peuple congolais n’a que trop payé les frais des compromis imposés de l’extérieur.
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