Une dépréciation sensible du dollar américain par rapport au franc congolais (FC) a été observée sur le marché local de Bandundu depuis près d'un mois. Cette tendance, qui signale un renforcement de la monnaie nationale, a été confirmée par le reporter d' Expressmedias.net lors d'une ronde dans cette entité urbaine ce jeudi 6 novembre. Cependant, cette fluctuation positive n'a eu qu'une faible influence sur les prix à la consommation.
Le taux de change du dollar américain a enregistré une baisse notable. Selon un opérateur économique local, Elvis Mampuya, cette dépréciation est remarquable :
« Nous encourageons cette dépréciation remarquable de taux de change des dollars américains où un dollar américain équivaut à 2 217,933 FC, contrairement aux mois d'août et septembre qui étaient à 2 870 FC ».
Cette appréciation du franc congolais est saluée par certains acteurs économiques, qui y voient le fruit de la politique monétaire. Guelord Mboma, propriétaire d'un point de change à Bandundu, a exprimé son adhésion aux directives :
« Nous adhérons aux instructions de la BCC (Banque Centrale du Congo), et les respecter pour permettre au gouvernement de stabiliser l'économie pour la promotion de la monnaie nationale (FC) ».
La Persistance de la flambée des prix
Malgré ce raffermissement du franc congolais, l'impact sur le pouvoir d'achat de la population reste marginal. M. Mampuya a en effet ajouté que la baisse sensible du taux de change n'a pas entraîné de modification significative sur le prix de la majorité des articles de première nécessité, qu'ils soient manufacturés, agricoles, de la viande ou de fabrication locale.
Quelques légers ajustements ont été notés :
- Le sac de riz de 25 kg est passé de 87 000 FC à 85 000 FC.
- Un bidon d'huile végétale de 5 litres est passé de 35 000 FC à 33 000 FC.
Ces variations minimes soulignent la rigidité des prix face à l'appréciation monétaire, un phénomène souvent observé dans les économies fortement dollarisées et dépendantes des importations.
L'enquête a également révélé des pratiques illégales dans certains points de change qui n'affichent plus leur taux, cherchant à attirer la clientèle pour effectuer des transactions sans contrôle, souvent à un taux parallèle.
Un certain Monsieur Zola a appelé la population à la vigilance pour contrer ces pratiques qui pourraient favoriser une réappréciation de la monnaie étrangère. Il a également sollicité l'implication des autorités locales (services de l'Économie, du Commerce et de l'ordre) pour veiller à la régularisation du taux de change conformément aux directives de la BCC; inviter les opérateurs économiques au sens de responsabilité et d'humanisme concernant le prix des produits manufacturés, exigeant que la baisse du dollar se répercute effectivement sur les prix à la consommation.
Nkumu Patrick
