À l’approche des festivités de fin d’année, une forte demande en viande est observée dans la région de Beni, où l’élevage demeure peu développé. Les marchés locaux sont fortement sollicités, mais l’offre reste insuffisante pour répondre aux besoins croissants des ménages et des commerçants.
Selon l’ingénieur vétérinaire Charles Batenaye, la majorité des bovins, chèvres et même des poules vendus actuellement sur les marchés de Beni proviennent de l’Ouganda. Une dépendance extérieure qui, selon lui, freine l’autonomie alimentaire de la région et maintient les prix de la viande à un niveau élevé, surtout en période festive.
Malgré les défis sécuritaires souvent évoqués comme obstacle majeur, Charles Batenaye estime que la population peut faire le premier pas vers le développement d’un élevage local fiable. Il encourage particulièrement les habitants à commencer par le petit bétail, chèvres, moutons et volailles ,plus facile à gérer et moins exposé aux risques liés aux déplacements en zone rouge.
Le vétérinaire du complexe La Voix de l’Aigle appelle la communauté à se mobiliser pour réduire progressivement la dépendance envers l’importation des animaux de boucherie. Pour lui, seule une initiative locale et collective permettra à Beni de renforcer son autosuffisance, de créer des revenus supplémentaires et de stabiliser l’approvisionnement en viande durant les grandes périodes de consommation.
Pascal NDUYIRI
