Suite aux multiples plaintes de la population dénonçant l'organisation quotidienne de travaux communautaires (salongos) imposés par certains éléments des FARDC, la société civile Forces Vives de Mangina est intervenue jeudi 20 novembre auprès du commandant militaire de la commune, Rémy Mazambi.
Selon Kakule Vunyatsi Muongozi, président de la société civile locale, des militaires stationnés dans le quartier Kasithu, cellule Brazza, contraignaient les habitants à effectuer chaque jour des corvées sur la route Mangina–Mantumbi. Ces pratiques, jugées abusives, ont suscité l’indignation des citoyens.
Alertée, la société civile a porté la doléance auprès du commandement militaire, dans le cadre du partenariat civilo-militaire. En réaction, le commandant Rémy Mazambi a immédiatement interdit cette pratique, promettant des sanctions strictes contre tout militaire qui s’y livrerait à nouveau.
« Malheur aux militaires qui seront dénoncés en train de tracasser la paisible population. Notre rôle est de les protéger, pas de les exploiter », a-t-il déclaré fermement.
Il a également promis l’arrestation des « brebis galeuses » au sein de ses troupes afin de restaurer la discipline.
Pour Kakule Vunyatsi, cette réponse rapide est une victoire importante dans la lutte pour la défense des droits des citoyens : « Nous saluons la sagesse du commandant Rémy Mazambi et encourageons la population à continuer à dénoncer tout abus. »
Le commandant a enfin exhorté les habitants à maintenir le lien civilo-militaire, gage de stabilité et de sécurité dans la commune rurale de Mangina, une zone encore vulnérable aux menaces extérieures.
Dieumerci Matu Chub
