Le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) a lancé mercredi 10 décembre un appel urgent face à la pression humanitaire croissante au Burundi, où des milliers de personnes continuent de fuir les combats en République démocratique du Congo (RDC).
Selon les données communiquées par l’agence onusienne, au 10 décembre 2025, un flux soutenu de réfugiés est observé à la frontière de Gatumba ainsi qu’à plusieurs autres points d’entrée. Le Burundi, déjà confronté à des contraintes logistiques sévères, peine à absorber ce mouvement de population qui s’intensifie de jour en jour.
Le nouveau site de Bweru/Busuma, encore en construction, ne dispose pour l’instant que d’une capacité très limitée. Cette insuffisance complique la prise en charge des réfugiés, dont beaucoup arrivent dans des conditions de grande vulnérabilité, nécessitant un accès immédiat à la nourriture, aux soins médicaux et à un abri.
Les autorités burundaises, en collaboration avec le HCR et ses partenaires, tentent de mettre en place des mécanismes d’urgence pour répondre à la crise. Mais l’agence prévient que, sans un soutien international accru, la situation pourrait rapidement se transformer en catastrophe humanitaire.
Cet afflux massif est directement lié à la recrudescence des affrontements qui opposent les forces loyalistes aux rebelles du M23 dans l’Est de la RDC, où les populations civiles cherchent refuge dans les pays voisins. Le Burundi, déjà fragile sur le plan économique et social, se retrouve en première ligne de cette crise régionale.
Roger AMANI
