Une tempête d’une intensité exceptionnelle a frappé, dans l’après-midi du lundi 8 décembre, la ville de Buta, chef-lieu de la province du Bas-Uélé, située dans le nord-est de la République démocratique du Congo (RDC). Selon les autorités provinciales, aucune perte en vie humaine n’a été enregistrée, mais les dégâts matériels sont qualifiés de majeurs.
« Le bilan est spectaculaire et alarmant : toitures arrachées, écoles endommagées et familles sans abri », a déclaré Jean de Dieu Yimbika, ministre provincial de l’Enseignement primaire, secondaire et professionnel.
Des infrastructures scolaires touchées
Parmi les structures les plus touchées, plusieurs écoles publiques et privées ont vu leurs toitures emportées par la force des vents. Des salles de classe sont désormais impraticables, compromettant temporairement la poursuite des activités pédagogiques.
« Certaines écoles devront suspendre les cours pendant plusieurs jours, le temps de sécuriser les bâtiments et de trouver des solutions de remplacement », a précisé un responsable de la division provinciale de l’éducation.
De nombreux foyers ont été affectés, avec des habitations partiellement ou totalement détruites. Plusieurs familles sont actuellement sans abri et contraintes de passer la nuit à l’extérieur ou chez des voisins.
Les autorités provinciales, en collaboration avec les services humanitaires, se sont engagées à fournir une assistance d’urgence, notamment en abris provisoires, kits de survie et nourriture.
Un appel à la solidarité et à la prévention
Face à cette catastrophe naturelle, le ministre Yimbika a lancé un appel à la solidarité nationale, exhortant les institutions étatiques et les partenaires humanitaires à venir en aide aux sinistrés. Il a également plaidé pour une meilleure anticipation des phénomènes climatiques extrêmes, devenus plus fréquents à cause du changement climatique.
Des équipes de la protection civile et des ingénieurs du service d’urbanisme sont déjà à pied d’œuvre pour évaluer l’étendue des dégâts, sécuriser les bâtiments fragilisés et proposer des mesures de reconstruction durable.
Cet événement dramatique relance le débat sur la vulnérabilité des villes congolaises face aux aléas climatiques. À Buta comme dans plusieurs autres localités du pays, les infrastructures urbaines restent souvent mal préparées à faire face aux catastrophes naturelles, ce qui aggrave les conséquences sur les populations.
Les autorités provinciales promettent de renforcer les dispositifs d’alerte et d’investir davantage dans l’aménagement urbain résilient.
