La ville de Belém, au nord du Brésil, accueille cette semaine la 30ᵉ Conférence des Parties sur le changement climatique (COP30), un rendez-vous de portée mondiale réunissant les représentants de 143 pays, dont près de 100 chefs d’État et de gouvernement.
Parmi les figures de proue de ce sommet, le Président de la République démocratique du Congo, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, est arrivé dans la nuit de mercredi dans la capitale de l’État du Pará, au cœur de l’Amazonie, avec une mission claire : affirmer la RDC comme « pays solution » face à l’urgence climatique.
Aux côtés du Brésil et de l’Indonésie, la RDC détient une part essentielle des leviers pour inverser la tendance du réchauffement climatique grâce à son immense biodiversité et à la richesse de son Bassin forestier du Congo, deuxième poumon écologique mondial.
Le chef de l’État congolais prendra la parole ce 6 novembre lors du Sommet des chefs d’État pour dévoiler la vision stratégique de la RDC dans la lutte contre le changement climatique. Celle-ci repose sur une gouvernance carbone transparente, souveraine et soutenue par des engagements financiers concrets.
En marge du sommet, le Président Tshisekedi aura un entretien bilatéral avec son homologue brésilien Luiz Inácio Lula da Silva. Cette rencontre s’inscrit dans la continuité d’échanges amorcés à Belém en 2023, visant à créer une synergie autour des trois grands bassins tropicaux de la planète : l’Amazonie, le Congo et Bornéo-Mékong.
La COP30 est considérée comme une étape décisive pour l’application de l’Accord de Paris. Les pays doivent y présenter leurs nouvelles Contributions déterminées au niveau national (CDN), démontrant ainsi leur engagement réel pour la réduction des émissions.
Avec ses 155 millions d’hectares de forêts – soit près de 10 % des forêts tropicales de la planète – la RDC détient une légitimité naturelle dans les négociations climatiques. Le Président Tshisekedi entend faire valoir cette position pour renforcer le poids du pays sur l’échiquier écologique mondial et attirer des financements à la hauteur de son potentiel environnemental.
Dieumerci Matu Chub
