L’ironie de l’histoire, c’est que Joseph Kabila et Corneille Nangaa ont jugé préférable de confier le pouvoir à Tshisekedi plutôt que de reconnaître la victoire de Fayulu, pourtant largement soutenu par les urnes lors des élections de 2018. Et aujourd’hui, ce même Corneille Nangaa, désormais rebelle et proche de Kabila, traite Tshisekedi de dictateur. Comment accorder le moindre crédit à ceux qui, hier, ont piétiné la volonté du peuple, et qui, aujourd’hui, se positionnent en redresseurs de torts ?

Le pays souffre aujourd’hui des conséquences directes de ce marché conclu en coulisses, un accord qui a trahi la démocratie. Pourquoi avoir fait un deal alors que le peuple avait déjà tranché ? Certains justifient cela par les réalités de la politique.

Mais dans ce cas, pourquoi se plaindre ? Pourquoi Nangaa a-t-il pris les armes ? Est-ce pour restituer le pouvoir à Martin Fayulu ou pour s’imposer à la tête d’un peuple qu’il a déjà méprisé ?

La vérité est simple : ni Corneille Nangaa, ni Félix Tshisekedi, ni même Joseph Kabila ne respectent réellement ce peuple qu’ils prétendent représenter. Ils parlent en son nom, mais n’agissent que pour leurs intérêts. Ce que vit aujourd’hui Joseph Kabila est le fruit amer de ses propres choix. Il doit regretter chaque nuit d’avoir bâti un système fondé sur le mensonge, car le mensonge, aussi habile soit-il, finit toujours par s’effondrer.

Et aujourd’hui, Félix Tshisekedi et son entourage érigent ce même mensonge en mode de gouvernance et pour nuire à Joseph Kabila. Mais où va le pays ? Rien de durable ne peut naître du faux. Le jour où le peuple comprendra que la vérité est une arme puissante, ce pays pourra enfin espérer un véritable avenir.

Par Daniel-Louis Mpela ✍️