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Le Moyen-Orient est au bord d'une escalade militaire majeure, l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) et les Nations Unies appelant à la plus grande retenue après une série d'événements préoccupants. Au lendemain de l'adoption d'une résolution du Conseil des gouverneurs de l'AIEA critiquant le non-respect par Téhéran de ses obligations de non-prolifération nucléaire, l'Iran a annoncé son intention d'ouvrir une nouvelle usine d'enrichissement d'uranium et d'augmenter sa production de matières fissiles enrichies.
Cette décision iranienne intervient après un vote (19 voix pour, 3 contre, 11 abstentions) qui a sanctionné Téhéran. « Cette évolution est profondément préoccupante. J’ai déclaré à plusieurs reprises que les installations nucléaires ne doivent jamais être attaquées, quels que soient le contexte ou les circonstances, car cela pourrait nuire à la population et à l’environnement », a déclaré Rafael Grossi, directeur général de l'AIEA, devant le conseil des gouverneurs à Vienne.
Parallèlement, le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, a confirmé tôt ce vendredi 13 juin 2025 des frappes contre des installations militaires et nucléaires en Iran. Il a affirmé que cette opération militaire durerait « autant de jours que nécessaire pour éliminer cette menace ». Bien que les sites nucléaires de Fordo et d’Ispahan n'aient pas été touchés, celui de Natanz a été ciblé par Tel Aviv, sans qu'un constat de niveaux de radiation élevés n'ait été fait.
Malgré la confirmation des autorités iraniennes de l'absence d'augmentation des niveaux de radiation, Rafael Grossi a fermement mis en garde contre les dangers que toute action militaire fait peser sur la sécurité nucléaire. Il a réitéré que les solutions diplomatiques restent la seule voie viable, conformément à la Charte des Nations Unies.
De son côté, le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, par la voix de son porte-parole Farhan Haq, a rappelé l'obligation des États membres d'agir conformément à la Charte des Nations Unies et au droit international. Il a exhorté les deux parties à faire preuve de la plus grande retenue pour éviter de sombrer dans un conflit plus profond, une situation que la région "peut difficilement se permettre".
Malgré ce regain de tension, le chef de l’AIEA s'est dit prêt à se rendre en Iran pour évaluer la situation, soulignant que toute action militaire menaçant la sûreté et la sécurité des installations nucléaires pourrait avoir de graves conséquences pour le peuple iranien, la région et au-delà.
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