C’est sous le règne de Félix Tshisekedi que la fonction présidentielle, autrefois empreinte de dignité et de respect, s’est muée en un théâtre burlesque, vidé de toute solennité. Inconscient de la noblesse de sa charge, entouré d’un cercle de partisans souvent mus par un tribalisme étroit et cruellement dépourvus de lucidité politique, le chef de l’État a conduit la nation sur le sentier de la décadence.

Si intelligence il y avait réellement parmi ses soutiens au-delà des diplômes de façade nous aurions vu non seulement la rupture avec les errements du régime précédent, mais aussi l’avènement d’un nouvel ordre fondé sur l’intégrité, la compétence, le dépassement des clivages ethniques et la foi dans le développement du pays.

Les 37 années de lutte de l’UDPS apparaissent aujourd’hui non pas comme un combat pour le peuple, mais comme une longue attente pour permettre à une région d’accéder au pouvoir. Et voilà que, malgré les promesses trahies, les mensonges répétés, et l’incompétence manifeste, certaines personnes uniquement mues par un attachement régional ne jurent que par lui : « Félix, notre frère ou rien ». Triste refrain, dans un pays qui mérite mieux. Bien qu’il existe des voix lucides, y compris dans sa propre région, la tyrannie de la majorité aveuglée l’emporte.

Nous sommes témoins, hélas, de l’état alarmant de notre capitale, souillée, livrée à l’insalubrité et à la vulgarité. Les insultes fusent dans l’espace public, l’autorité se délite. Chaque membre de la famille présidentielle s’illustre par un faste indécent : escorte militaire, cortège imposant, privilèges royaux… Même les nouveau-nés du clan Tshisekedi héritent d’une protection d’apparat, comme si l’on préparait une dynastie dans cette République vidée de sa substance.

Le peuple congolais doit ouvrir les yeux. Il est temps d’alerter face au danger qui guette la RDC, dirigée par un régime sans vision, sans cœur, sans foi. Un pays ne peut vivre durablement dans le mensonge et l'imposture.

Par Daniel-Louis Mpela ✍️