Les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et le groupe d'auto-défense les ''Wazalendo'', intensifient leurs opérations pour contrer l'avancée du mouvement rebelle M23. Cette escalade des hostilités survient dans un contexte où le médiateur Angolais a appelé à un cessez-le-feu avant les pourparlers de paix de Luanda cela fait suite aux tensions persistantes dans l'Est de la RDC, où la rébellion a gagné du terrain depuis 2022.

Des sources locales affirment que l'armée congolaise a repoussé lundi 17 mars une nouvelle tentative de la rebellion qui a tenté de prendre le contrôle de Walikale-Centre.

« Il y a des rudes afrontements sur plusieurs fronts au Sud-Kivu, l'armée et le Wazalendo ont repris des coins stratégiques de la chefferie de Kaziba, dans le territoire de Walungu. Plusieurs éléments de l'armée Rwandaise ont été capturés dans la brousse car ils n'avaient plus de munitions et ils ne maîtrisent pas la zone », explique une source militaire.

Pendant que, l’armée freine l’avancée des rebelles vers Walikale-centre, des sources locales ajoutent que les rebelles du M23 font face à une tâche difficile sur tous les fronts dans les zones montagneuses de Fizi, Mwenga et Walungu, où ils manquent de ravitaillement en munitions et en nourriture, et beaucoup d'entre eux se sont retrouvés capturés par les Wazalendo.

Les FARDC, renforcées par les Wazalendo, cherchent à sécuriser les régions stratégiques et à protéger les populations civiles. Les combats se concentrent notamment autour des zones où le M23 a pris position, avec des rapports faisant état d'affrontements violents et de déplacements de populations.

La situation est complexe, avec des enjeux politiques et économiques qui exacerbent les conflits. La communauté internationale suit de près la situation, en agissant avec des sanctions contre les protagonistes dans cette guerre tandis que des appels à un cessez-le-feu et à des négociations sont lancés par diverses organisations. L'espoir demeure que des solutions pacifiques puissent être trouvées pour mettre fin à cette crise prolongée et rétablir la stabilité dans l'Est de la RDC.

Roger AMANI