Le mot d’ordre exigeant le départ des éleveurs transhumants Mbororo du territoire de Faradje continue d’être ignoré. Dans plusieurs villages, dont Mabima, situé dans la chefferie Logo Doka, la population dénonce une insécurité croissante, notamment avec le retour des Mbororo dans le village voisin de Mingato.
Malgré les promesses des autorités militaires annonçant des opérations de retrait et de cantonnement de ces éleveurs, la situation sur le terrain reste tendue. Les habitants s’estiment abandonnés face à l’inefficacité des mesures prises.
La cohabitation entre les agriculteurs locaux et les éleveurs Mbororo est perçue comme impossible. Les riverains accusent ces derniers de détruire leurs champs avec leurs troupeaux errants. Pire encore, certaines sources affirment que ces éleveurs seraient armés, faisant planer une menace sécuritaire constante sur la région.
Pour rappel, une lueur d’espoir avait été suscitée par l’annonce du cantonnement des Mbororo à Nambia, dans le territoire de Niangara, par les FARDC. Toutefois, la résurgence de ces éleveurs à Faradje remet en question l’efficacité de ces mesures.
Par ailleurs, des sources locales révèlent que certains Mbororo parviendraient à rester sur le territoire grâce à des complicités, notamment en finançant certaines autorités locales. Ce soupçon de corruption alimente la frustration et le sentiment d’abandon au sein des communautés affectées.
Elisée Katato
