La ville de Kinshasa en République démocratique du Congo est secouée par une nouvelle affaire de violation des droits humains, soulevant des questions graves sur la discipline au sein des forces de sécurité. Des vidéos choquantes circulant sur les réseaux sociaux révèlent des actes de violence sexuelle, d’agression et de torture commis par plusieurs agents, identifiés comme appartenant à la police et à l’armée (soldat), à l’encontre d’une femme, Honorine Porsche, alors qu’elle était en cours de transfert vers un lieu de détention.

L’incident, d’une barbarie inouïe, se serait déroulé en plein jour, à l’arrière d’un véhicule de service (un pick-up) utilisé pour le transport des détenus. Selon les éléments rapportés, la vidéo met en scène plusieurs agents de sécurité encerclant la victime.

Les actes commis ne laissent aucune place au doute quant à l’intention criminelle et l’abus d’autorité notamment : viol et agression sexuelle. Un agent est filmé en train de forcer les jambes de la femme, tandis qu'un autre insère ses doigts sales dans son intimité, des actes qui constituent un viol par pénétration digitale forcée, selon le droit pénal congolais.

Outre cela, torture psychologique et verbale. Les agresseurs profèrent des propos dégradants et humiliants, tels que : « Voici la chatte de cette criminelle », « Écarte tes jambes » et « Cette pute a été niquée sûrement », transformant l’acte criminel en une exécution publique et sadique.

Par ailleurs, attouchements multiples. D’autres agents en profitent pour toucher les seins et les fesses de la victime, renforçant l’agression collective. Le fait que l'un des assaillants soit en train de filmer le calvaire de la victime indique une volonté délibérée d’humiliation et d’intimidation, traduisant un sentiment d’impunité totale au sein de ce groupe.

Une violation flagrante du droit national et international

L’acte perpétré est une violation catégorique de plusieurs lois et conventions que la RDC s’est engagée à respecter le code Pénal Congolais. Ces actes tombent sous le coup de la loi pénale relative aux violences sexuelles et aux actes de torture, d’autant plus qu’ils sont commis par des dépositaires de l’autorité publique en fonction.

Droits des détenus

Tout détenu a droit à l’intégrité physique et à la dignité, même en situation d’arrestation ou de transfert. La victime a été soumise à des traitements cruels, inhumains et dégradants. Ce type de comportement, s'il n'est pas sanctionné, mine la crédibilité de l'État et des institutions chargées de l'application de la loi.

Face à la gravité des faits et à la preuve vidéographique de ces crimes, il est impératif que les plus hautes autorités militaires et judiciaires prennent des mesures immédiates et implacables.

Stony Mulumba Sha Mbuyi