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Dix ans après avoir gravé dans le marbre la loi n°15/012 du 1er août 2015 sur les hydrocarbures, le gouvernement congolais semble enfin reconnaître ce que beaucoup dénonçaient depuis des années: le texte est à bout de souffle.
Ce 31 juillet 2025, le ministre des Hydrocarbures, Aimé Sakombi Molendo, a donné le coup d’envoi d’un chantier législatif ambitieux, avec pour objectif: sortir le pays du flou juridique et de l'immobilisme réglementaire.
Un aveu sans détour
« Notre cadre juridique est déficient », a lâché Sakombi Molendo, dans un franc-parler qui tranche avec le jargon habituel. Des mots qui résonnent comme une forme de confession, tant les blocages légaux ont ralenti l’exploitation rationnelle des ressources pétrolières et gazières du pays.
Un atelier, des promesses et beaucoup d’attentes
Sous l’œil de sa vice-ministre Wivine Moleka, le ministre a réuni parlementaires, techniciens et membres du gouvernement dans un grand atelier national à Kinshasa. Objectif officiel: repenser en profondeur le cadre juridique du pétrole et du gaz, intégrer les critères environnementaux, instaurer plus de transparence, et surtout attirer des investisseurs tout en protégeant les intérêts nationaux.
Un secteur embourbé
Le timing de cette réforme n’a rien d’anodin. En octobre 2024, l’État avait dû annuler en urgence l’appel d’offres sur 27 blocs pétroliers et 3 gaziers, faute de crédibilité et de préparation. Une débâcle qui avait sérieusement ébranlé la confiance des grands opérateurs internationaux.
En initiant ce virage législatif, Kinshasa tente de se racheter une image et de relancer un secteur stratégique, longtemps miné par l'opacité, les réglementations floues et les ratés administratifs. Mais la promesse d’un cadre « attractif et sécurisé » pour les investisseurs suffira-t-elle à faire oublier une décennie de malchances et de maladresses ?
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