Alors que le Commissaire supérieur Yassin Ndolerire Nyamazabo, commandant du groupe PCR (Police de Circulation Routière) en Ituri, a annoncé ce mercredi 15 octobre une série de mesures strictes pour renforcer le respect du nouveau Code de la route, Honorable Isaac LEBISABO député provincial exprime une vive inquiétude concernant les conséquences sanitaires de cette décision.
Parmi les mesures annoncées, figure l’obligation pour chaque conducteur de moto de fournir un casque à son passager, ainsi que l’interdiction formelle de transporter deux ou plusieurs enfants sur une seule moto.
Si cette initiative vise à améliorer la sécurité routière, elle soulève un risque sanitaire majeur, selon l’élu.
“ L’obligation de faire porter un casque à chaque passager est louable en matière de sécurité, mais elle devient une menace pour la santé publique si elle n’est pas accompagnée de garanties d’hygiène,” alerte le député provincial isaac LEBISABO, préoccupé par le fait que des centaines de passagers utiliseront chaque jour les mêmes casques , sans désinfection ni protection individuelle.
Un terreau fertile pour les maladies de peau et les épidémies locales
L’élu met en garde contre le partage de casques entre passagers, pratique déjà renforcée par cette décision.
Ce comportement constitue, selon lui, un vecteur potentiel de transmission de maladies cutanées telles que la teigne, la gale, les dermatoses bactériennes, et pourrait favoriser l’émergence d’une crise épidémiologique dans la province.
“ Imposer le port du casque sans imposer un casque personnel ou des mesures d’hygiène adaptées revient à exposer toute la population à un risque épidermique collectif ” déclare-t-il.
Appel à des mesures complémentaires
L’élu exhorte les autorités provinciales et sanitaires à accompagner cette mesure de sécurité routière par des dispositions sanitaires strictes, notamment :
• L’exigence de casques individuels ou jetables pour les passagers ;
• La mise à disposition de charlottes ou de sous-casques hygiéniques ;
• La sensibilisation des conducteurs de moto-taxis sur les risques de contamination ;
• Des inspections régulières par les services d’hygiène.
Il demande également un dialogue urgent entre la PCR, la division provincial de la Santé et les représentants des motards pour éviter que cette mesure sécuritaire ne se transforme en crise sanitaire.
la sécurité ne doit pas compromettre la santé
L’élu conclut en appelant à une approche équilibrée :
“ Oui à la sécurité routière, mais pas au prix de la santé publique. Nous devons penser à des solutions durables qui protègent à la fois nos vies sur la route et notre bien-être sanitaire.”
Hervé kasamba
