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Vingt-trois civils enlevés la semaine dernière à Elake, un village du territoire de Mambasa, ont retrouvé la liberté ce mardi 1er juillet. Une rare lueur d’espoir dans une région meurtrie par les violences à répétition des rebelles ADF (Allied Democratic Forces), actifs dans dans la province d'Ituri.
Selon les sources locales, les otages faisaient partie d’un groupe d’environ 50 personnes kidnappées lors d’une attaque meurtrière survenue dans la nuit du 25 au 26 juin. Ce raid avait coûté la vie à deux civils et ravivé les craintes d’un regain d’insécurité dans cette région frontalière du parc des Virunga.
« Nous sommes soulagés, mais nous restons en alerte. Les habitants vivent dans la peur constante », confie un chef local joint par téléphone.
Silence des armes, colère des villages
Si cette libération est saluée comme une victoire pour les familles concernées, elle ne saurait masquer l’impuissance criante des autorités face à ces incursions. La population de Mambasa dénonce une présence dérisoire des FARDC dans les zones les plus exposées.
« La réponse de l’État est trop faible. La peur est devenue notre quotidien », déplore un responsable d’une structure communautaire, luttant pour contenir la détresse des siens.
Depuis des mois, les ADF multiplient les exactions, exploitant les brèches sécuritaires de territoires isolés où l’autorité de l’État est quasi absente. Ituri est aujourd’hui le symbole d’une province à bout de souffle.
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