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Dans un territoire où le bruit des armes remplace la voix des cloches, le diocèse de Bunia a tranché: la paroisse Saint Jean de Capistran, implantée à Lopa dans la région ensanglantée de Djugu, est désormais fermée.
Une décision prise par Monseigneur Dieudonné Uringi dans un arrêté signé le 26 juillet 2025, illustrant l'impensable: l'Église se retire là où l'État est inexistant.
CODECO: De rebelles à maîtres du terrain
Les actes de violence perpétrés par les miliciens CODECO n’ont rien de sporadique. Ils dessinent un quotidien macabre fait d'enlèvements, de pillages, et de terreur. Mais cette fois, ils n'ont pas simplement ciblé des civils: ils ont obligé l'Église à reculer, à plier face à une force brutale et incontrôlée.
Quand l'État se tait, les kalachnikovs parlent
L’absence criante de l’autorité étatique en Ituri transforme le territoire de Djugu en laboratoire de l’inaction politique. Où sont les forces armées censées protéger les citoyens? Où est la justice? Où est le sursaut gouvernemental face à cette hémorragie de sécurité? Pendant que les ministères jonglent avec les discours, les milices tracent leur loi.
Un bastion spirituel abandonné: symbole d’un effondrement
La fermeture d’un lieu de culte comme Saint Jean de Capistran est un choc, un acte lourd de sens: c’est l’ultime refuge moral et communautaire qui s’effondre. Pour les fidèles, c’est plus qu’un édifice religieux qui se ferme. C’est une porte vers l’espoir qui se claque.
Indignation populaire, silence officiel
Les populations locales, prises en étau entre le feu des groupes armés et l’inaction de l’État, se retrouvent seules, abandonnées. Elles dénoncent, elles pleurent, elles fuient. Mais leurs voix ne traversent ni les murs des bureaux ministériels, ni les barrières diplomatiques.
Le retrait de l’Église révèle une vérité glaçante: quand même le sacré recule, c’est que le mal a déjà conquis trop de terrain. Il est urgent, vital et impératif que l’État congolais reprenne les rênes là où l’humanité s’efface.
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