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Dans les replis forestiers du territoire de Mambasa, au nord-est de la République démocratique du Congo, des hommes armés non identifiés imposent leur propre loi, opérant en toute impunité depuis plusieurs jours. En l’absence des forces gouvernementales, ces individus sèment la peur dans plusieurs villages, soumettant les habitants à des extorsions violentes, des châtiments corporels et des pillages systématiques.
Selon des sources locales concordantes, ces hommes se présentent comme membres d’un groupe d’autodéfense, sans qu’aucun lien avéré ne les relie à une milice connue. Le flou entourant leur identité alimente l’inquiétude: « Ils nous obligent à payer des amendes fictives, nous flagellent en public et volent nos bêtes et notre argent », témoigne un habitant joint par téléphone sous anonymat.
L’absence prolongée des FARDC (Forces Armées de la RDC) et des forces de sécurité dans cette zone fragilise la population, qui se retrouve exposée aux abus les plus graves. Les villages de Lolwa, Biakato et Mahale seraient les plus touchés par ce règne de la terreur, selon des responsables de la société civile locale.
Autodéfense ou nouvelle milice?
Ce groupe, qui prétend “protéger les villageois”, agit en contradiction totale avec toute mission de sécurité publique. Leur comportement rappelle les dérives des groupes armés non réglementés opérant sous des couvertures civiles. Aucune revendication officielle ni manifeste politique n’a pour l’instant été identifié, précisent des analystes sécuritaires à Bunia.
Ce regain d’activité armée non conventionnelle survient alors que plusieurs unités militaires sont mobilisées sur d'autres fronts dans la région, notamment contre les ADF. Mambasa, laissée en marge des grandes opérations, devient un champ libre pour les violences opportunistes.
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