Les activités scolaires demeurent lourdement perturbées dans le territoire de Kabare, au Sud-Kivu, où les affrontements entre les groupes d’autodéfense Wazalendo et les combattants de l’AFC/M23 se poursuivent sans répit. Alors que quelques établissements tentent encore de maintenir leurs portes ouvertes dans des conditions qualifiées de « catastrophiques » en raison des tirs d’armes automatiques, d’autres écoles ont été contraintes de suspendre complètement les cours, dans l’attente d’un retour à la sécurité.
Sur le terrain, les habitants décrivent un climat d’insécurité permanente qui rend impossible toute activité éducative normale. Dans plusieurs localités de Kabare, les salles de classe restent vides, les élèves se trouvent dispersés, et de nombreux enseignants craignent de se rendre dans les écoles en raison de la proximité des combats. Cette situation compromet sérieusement l’année scolaire dans une région déjà éprouvée par des crises sécuritaires répétées.
Contrairement à Kabare, les cours se poursuivent encore normalement à Bukavu. Une habitante de cette ville, jointe samedi dit suivre avec inquiétude les événements de Kabare et témoigne de la gravité de la situation. Elle déplore l’incapacité de nombreux enfants à accéder à l’éducation et rappelle que certaines familles vivent dans une peur constante de nouvelles attaques.
Notre source locale regrette par ailleurs que, malgré la signature récente des accords de paix censés ramener le calme dans la région, aucun changement significatif ne soit observé sur le terrain. Selon elle, la population attend toujours les premiers effets tangibles de ces engagements diplomatiques, tandis que les élèves et enseignants de Kabare continuent de payer le plus lourd tribut de l’instabilité persistante.
