La dégradation avancée du cimetière de Bunduki, situé au quartier éponyme dans la commune de Mudingayi à Kabinda, suscite une profonde inquiétude au sein de la population. Face à l’état alarmant du site et à l’indifférence perçue des autorités provinciales de Lomami, les habitants expriment un sentiment de désespoir et d’abandon.
Selon les témoignages recueillis sur place, la quasi-totalité des tombes se trouvent aujourd’hui dans un état déplorable. La terre érodée laisse apparaître des squelettes humains qui émergent à la surface, offrant un spectacle choquant et indigne. Pour beaucoup, ces scènes traduisent un manque flagrant de respect envers les défunts ainsi qu’une négligence prolongée de la part des responsables concernés.
La situation ne s’arrête pas là. Chaque famille souhaitant procéder à une exhumation doit débourser entre 600 000 et 700 000 FC, une somme jugée exorbitante par les habitants. Une fois l’exhumation réalisée, les proches doivent encore chercher eux-mêmes des volontaires pour assurer la réinhumation des corps, faute d’un accompagnement par les services compétents.
Cette réalité, lourde financièrement et émotionnellement, laisse les familles dans une détresse profonde, d’autant plus que leurs appels semblent rester sans réponse.
Les habitants de Bunduki déplorent également le silence des députés et des autorités provinciales, accusés de ne prendre aucune mesure malgré les multiples alertes. Beaucoup craignent que, sans intervention urgente, le cimetière ne se transforme entièrement en zone de désolation.
Face à cette situation, un appel pressant est lancé aux autorités provinciales de Lomami. Il devient indispensable d’engager des actions concrètes pour : réhabiliter le cimetière de Bunduki, assurer la protection et la dignité des sépultures, soutenir financièrement les familles dans les opérations d’exhumation et de réinhumation, et de mettre en place un service de maintenance régulier du site.
La population espère que cet appel sera enfin entendu afin de restaurer la dignité des lieux et le respect dû à ceux qui y reposent.
Choél Tshimanga
