Les femmes agricultrices du territoire de Tshikapa, dans la province du Kasaï, font face à une grave crise entravant leurs efforts pour assurer la sécurité alimentaire de leurs familles. 

Malgré leur détermination à lutter contre la crise alimentaire à travers leurs activités agricoles, elles se heurtent à des difficultés majeures, principalement le manque de semences et d’intrants agricoles essentiels à une production optimale.

Lors d’une formation des moniteurs agricoles organisée récemment à Tshikapa, une agricultrice a exprimé sa frustration face à cette situation. Selon elle, l’absence de semences et d’intrants, combinée à la longue distance qu'elles doivent parcourir pour atteindre leurs champs, nuit gravement à la productivité. 

"Nos activités champêtres nous permettent de ne pas tendre la main et de subvenir aux besoins quotidiens de nos familles, y compris la scolarité de nos enfants. Mais le manque de semences et d'outils de travail rend nos efforts plus difficiles", a confié Madame Bukumba, une agricultrice locale.

En plus de ce manque flagrant de ressources, elle a souligné la fatigue générée par les longues distances à parcourir, estimées à environ deux heures de marche, pour rejoindre leurs lieux de travail. Cette contrainte affecte directement leur rendement agricole.

Malgré l’aide apportée par le gouvernement à travers le Service National de Vulgarisation (SNV), les agricultrices déplorent des retards dans la distribution des aides et appellent à un soutien plus rapide et plus efficace. Elles lancent également un appel aux partenaires et organisations agricoles pour qu’ils viennent en aide à cette population de femmes rurales dévouées à l’agriculture.

Bien que les femmes agricultrices de Tshikapa soient des actrices essentielles de l’économie locale, leur lutte pour une meilleure productivité est freinée par des problèmes d'approvisionnement en semences, d'intrants agricoles et des conditions de travail difficiles. Il est impératif que des solutions urgentes et pérennes soient trouvées pour soutenir ces femmes dans leur rôle crucial pour la sécurité alimentaire et le développement de la région.

Denis Ngalamulume