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Le 10 mars 2025, la cour militaire de l’ex-Kasaï-Occidental a marqué un tournant significatif dans le cadre de la justice transitionnelle en rendant un jugement sur des crimes de guerre lors d'audiences foraines à Masuika, dans le territoire de Luiza.
Ces audiences portaient sur les atrocités commises durant l'insurrection Kamwina Nsapu entre 2016 et 2019, une période tragique pour la région.
Parmi les cas les plus notables figurent ceux de Tshilumba Mputu Marcel et Mukinyi Kapend Emanuel, reconnus coupables des crimes barbares impliquant l’assassinat du chef Mbangu, accompagné de viols, de pillages et d'insurrection. Les deux hommes, initialement condamnés à mort, ont vu leur peine commuée en 20 ans de servitude pénale en appel, et sont également tenus de verser 200 000 dollars aux victimes, en dédommagement des souffrances infligées.
Un cadre du ministère public, souhaitant garder l'anonymat, a relaté les détails horrifiants de ce crime :
"Ils ont tué le chef Mbangu avec un calibre 12, décapité sa tête, mutilé son corps avant de le brûler. Tshilumba a emballé les cendres et les restes pour les emporter." Ces déclarations témoignent de la brutalité avec laquelle les miliciens ont agi, et soulignent la nécessité de rendre justice.
D'autres procès ont également eu lieu, conduisant à la condamnation de quatre prévenus à des peines de prison allant de 6 à 20 ans pour le meurtre de deux élèves, révélant la portée tragique du conflit sur toutes les strates de la société.
«Tout crime commis ne restera jamais impuni», a déclaré un autre représentant du ministère public, soulignant l'engagement des autorités à restaurer la justice et à apporter une certaine forme de réparation aux victimes.
Ce jugement marque une étape importante dans la lutte pour la justice en République Démocratique du Congo, offrant l'espoir d'une réconciliation et d'une paix durable dans une région marquée par des violences répétées.
Dénis Ngalamulume
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