À Kananga, le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel et de la Communication (CSAC) du Kasaï-Central hausse le ton face aux dérives médiatiques. Le 4 décembre 2025, son coordonnateur provincial, Evariste Ngalamulume Katende, a été reçu par le maire adjoint de la ville, Jean-Louis Tshipamba Ilunga, pour évoquer la montée des discours jugés diffamatoires dans certaines émissions radios locales.
Au cœur de la polémique : des attaques personnelles ciblant le maire adjoint lui-même, diffusées dans une émission critique d’une radio de la place. Selon l’autorité urbaine, des propos diffamatoires ont été tenus à son encontre, remettant en cause son implication dans les efforts de salubrité urbaine. Il a également dénoncé des accusations infondées contre la Police nationale congolaise, accusée d’abus lors d’une opération de dégagement des trottoirs sur l’axe Batetela.
Le CSAC promet des mesures :
Réagissant à ces préoccupations, Evariste Ngalamulume a rappelé que le code d’éthique et de déontologie journalistique interdit toute attaque personnelle et impose une responsabilité dans le traitement de l’information.
« Nous comprenons les plaintes. Être journaliste ne signifie pas dire tout, n’importe quand. Il y a des règles. Le CSAC ne tolérera plus de tels écarts », a-t-il averti.
Le coordonnateur a insisté sur la mission noble du journalisme : informer objectivement, respecter la dignité humaine et contribuer à la paix sociale. Il a également précisé que toute personne lésée peut saisir la justice, et que le CSAC se portera garant de cette liberté encadrée par la loi.
Vers une mise en garde officielle ou des sanctions disciplinaires ?
Si aucun média n’a été officiellement cité, cette mise au point du CSAC laisse entrevoir des sanctions potentielles à l’encontre des professionnels fautifs. Des mises en garde, voire des suspensions, pourraient être envisagées si de nouveaux dérapages sont constatés.
À Kananga, cette prise de position marque un rappel ferme aux médias : la liberté d’expression n’est pas synonyme d’impunité.
Denis Ngalamulume
