La situation sociale des enseignants du primaire, secondaire et technique (EPST) des cinq territoires du Kasaï-Central est jugée intenable. Ces derniers dénoncent deux mois consécutifs d’arriérés de salaires. Face à cette crise, la coordination provinciale du Syndicat des Enseignants du Congo (SYECO) a lancé, ce samedi 15 novembre, un appel pressant au gouvernement central pour une intervention d'urgence.
Dans une déclaration publique, Prince Kabeya, président provincial du SYECO, a alerté sur les conséquences délétères de cet impaiement, qui affecte notamment les écoles en milieu rural.
« Cette situation risque de perturber sérieusement les activités scolaires en milieu rural. Ces enseignants ont des familles à nourrir et des enfants à scolariser. Il est urgent que les autorités trouvent une solution rapide », a-t-il déclaré.
Le SYECO craint une baisse de rendement des enseignants et, pire, des risques de grève dans plusieurs établissements, ce qui mettrait en péril le déroulement de l'année scolaire en cours.
La Caritas Kananga se défend
Pointée du doigt par certains enseignants pour un présumé blocage des paiements, la Caritas Kananga, l'organisme chargé de la paie, a réfuté les accusations.
Alexandre Badibanga, responsable de la structure, a clarifié la situation. Il affirme que le gouvernement central n’a pas encore viré les fonds destinés à ces salaires.
M. Badibanga a appelé les enseignants au calme, tout en les assurant que les paiements seraient effectués dès que les fonds requis seront disponibles dans leurs comptes.
Pour l’instant, l’incertitude plane sur la suite des événements, car de nombreux enseignants concernés envisagent de suspendre les cours si aucune mesure concrète n'est prise rapidement pour solder ces deux mois d'arriérés.
Stony Mulumba Sha Mbuyi
