Un incendie d’une intensité notable s’est déclaré dans la nuit du dimanche 7 au lundi 8 décembre 2025 sur le site de construction du barrage hydroélectrique de Katende, dans le territoire de Dibaya. Bien qu'aucun bilan précis des pertes ne soit encore disponible, l'incident a touché plusieurs équipements et matériaux stratégiques entreposés près des rives de la rivière Lulua.

L'ASBL "Élites pour le Kasaï-Central" exige la transparence

En réaction à ce sinistre, Martin Génie Muamba, coordonnateur de l’ASBL Association des élites pour le Kasaï-Central, a lancé un appel pressant aux autorités provinciales. Il demande l’ouverture immédiate d’une enquête officielle afin de :

1. Dresser un inventaire exact des pertes subies.

2. Évaluer l’impact réel de cet incident sur le calendrier d’exécution du projet.

Martin Génie Muamba rappelle que le barrage de Katende est l'un des projets intégrateurs les plus attendus dans le Grand Kasaï et que tout retard pourrait compromettre sérieusement le développement énergétique et économique de la région.

Explication de l’incident : la thèse du court-circuit

Parallèlement à l'appel à l'enquête, un usager du site, Abdoul Kanku, a nuancé la thèse d’un incendie généralisé. Joint par téléphone depuis Katende, il a identifié l'origine du feu comme étant un court-circuit électrique survenu dans une chambre de logement des chauffeurs.

Abdoul Kanku appelle la population à la prudence face aux rumeurs et apporte un éclairage technique sur l'événement : 

« Nous disposons de gros générateurs que nous faisons fonctionner 24h/24. Le court-circuit s’est produit dans une seule chambre, au niveau de la cabine électrique. Malheureusement, personne n’était présent ni informé pour intervenir à temps, alerter ou tenter d’éteindre le feu. C’est ainsi que les câbles électriques ont pris feu, et les flammes ont rapidement gagné le plafond. La peinture utilisée sur le plafond a facilité la propagation des flammes, ce qui a entraîné une explosion. Il ne s’agissait donc pas d’un incendie criminel, mais bien d’un accident électrique causé par un court-circuit. »

Il a également précisé que l'absence de cloisons séparatrices dans les habitations a favorisé la propagation rapide du feu.

Les autorités provinciales sont désormais attendues pour réagir à l'appel de la société civile et diligenter une enquête qui permettra de confirmer les circonstances exactes de l'incendie et d'établir un plan de redressement pour ce projet capital.

Denis Ngalamulume