Plusieurs chefs d’établissements secondaires à Kananga tirent la sonnette d’alarme concernant le niveau d'expression française des enseignantes des sections des humanités techniques, particulièrement en coupe et couture.
Ce déficit linguistique pose un problème majeur à la fois pour la transmission des matières et pour l'organisation pédagogique. Des responsables d'écoles rapportent que certaines professeures éprouvent des difficultés à rédiger correctement les documents administratifs essentiels, tels que les bulletins, les PV de délibération et les plans de leçon.
Un directeur d'école a confié : « Nous sommes souvent contraints de revoir entièrement leurs documents, parfois même de les réécrire, ce qui alourdit notre charge administrative. »
Les enseignantes concernées souhaiteraient se concentrer davantage sur les aspects pratiques de la coupe et couture. Toutefois, les autorités éducatives craignent que cette approche ne compromette la capacité des élèves à maîtriser la langue d’enseignement, essentielle pour leur évolution professionnelle (concours, rapports, etc.).
Cette situation met en évidence une lacune dans le recrutement et la formation continue du personnel enseignant dans les options techniques. Des appels sont lancés pour des ateliers de mise à niveau en français et une révision des critères d’affectation afin de concilier les compétences techniques avec une qualité linguistique suffisante dans l’enseignement professionnel à Kananga.
Denis Ngalamulume