Un pilier de l’art africain s’est éteint. Le peintre congolais Chéri Chérin (Joseph Kinkonda), figure majeure de la peinture populaire, est décédé ce dimanche 19 octobre.
Formé à Kinshasa, Chéri Chérin s’est imposé par un style unique, reconnaissable à ses toiles saturées de couleurs, de personnages et de messages sociaux. Témoin et chroniqueur du peuple, il a dépeint avec humour et satire la vie congolaise, ses espoirs et ses contradictions.
Ses œuvres, exposées mondialement, ont contribué, aux côtés d’artistes comme Chéri Samba, à établir la peinture populaire congolaise comme une école majeure, ancrée dans la culture urbaine.
Le décès de l'artiste laisse un vide dans le paysage culturel, mais son héritage demeure. Comme l'a déclaré l'un de ses élèves, « Le pinceau s’est tu, mais la couleur ne meurt pas. » Son œuvre continuera d’être une mémoire visuelle de la société congolaise.
Denis Ngalamulume