Une matinée politique organisée ce samedi 6 décembre par l'opposant Jean-Marc Kabund-A-Kabund, président du parti Alliance pour le Changement (A.Ch), a tourné à la violence au camp Luka, dans la capitale congolaise.
L’événement, prévu comme un moment de mobilisation pacifique, a été marqué par des blessures, des violences et des actes de vandalisme, selon des témoins sur place.
Cette activité politique visait à dénoncer les dérives du pouvoir en place, à réclamer des réformes démocratiques et à revendiquer les libertés d’expression et de manifestation, dans un contexte politique tendu après les événements post-électoraux de 2023.
Alors que Jean-Marc Kabund et ses partisans s'apprêtaient à entamer leur manifestation, des individus non identifiés, armés de couteaux et de gourdins, ont attaqué les participants. L'opposant lui-même aurait été blessé, de même que plusieurs militants.
Des tirs à balles réelles ont également été signalés, semant la panique parmi les manifestants. Selon les organisateurs, certains des assaillants seraient affiliés à des groupes de jeunes délinquants ("kulunas") et auraient bénéficié du soutien passif, voire actif, de certains policiers présents sur les lieux.
Des accusations ont également été portées contre le ministre des Droits humains, Samuel Mbemba, soupçonné par les proches de Kabund d’avoir orchestré cette attaque, ce que les autorités n’ont pas encore confirmé ni démenti.
Le camp de Jean-Marc Kabund dénonce une tentative d’intimidation politique et un acharnement contre les voix critiques du régime. Ils appellent à l’ouverture immédiate d’une enquête indépendante pour situer les responsabilités.
Les autorités policières, de leur côté, n’ont pas encore communiqué officiellement sur ces incidents.
