Une pluie d'une intensité inhabituelle s'est abattue sur Kinshasa dans la nuit de vendredi à samedi 14 juin 2025, provoquant stupeur et inquiétude parmi les habitants de la capitale congolaise. Ce phénomène est d'autant plus préoccupant que le mois de juin marque traditionnellement le début de la saison sèche, et que les fortes averses susceptibles de causer des inondations se terminent habituellement en mai.

Cette anomalie saisonnière est désormais perçue comme une manifestation directe et alarmante des changements climatiques. Les Kinois, accoutumés aux cycles météorologiques de leur région, ont exprimé leur étonnement face à cette perturbation.

"Les effets néfastes des changements climatiques sont là : nous avons des pluies diluviennes au-delà du mois de mai. C'est anormal. On n'a jamais connu ça", a témoigné Madame Angélique Kahozi, une religieuse de 65 ans et habitante de Kinshasa, reflétant l'incrédulité générale face à cette situation inédite.

L'inquiétude grandit au sein de la population, qui réclame des explications et des mesures. Henri Kumba, un enseignant à la retraite de 76 ans résidant dans le quartier de Kauka, au centre de la capitale, a interpellé : "Quelque chose a changé. Les pluies diluviennes ne se poursuivent pas au mois de juin. Les spécialistes doivent nous fournir des explications. Les autorités doivent prévenir des dégâts et anticiper."

Ces témoignages mettent en évidence une prise de conscience accrue des populations face aux impacts du dérèglement climatique. Au-delà de l'étonnement, un appel pressant est lancé aux experts scientifiques et aux autorités pour comprendre ces phénomènes anormaux, mieux les anticiper et protéger les citoyens des dégâts qu'ils peuvent occasionner, en particulier les inondations qui paralysent régulièrement de larges pans de la capitale.