En visite de terrain ce jeudi 30 octobre, le Président de l’Assemblée provinciale de la Tshopo, Dr Mateus Kanga Londimo, a tiré la sonnette d’alarme face à la dégradation très avancée de la route Aspiro–Beach Lundi, à Kisangani. Un axe vital devenu presque impraticable.

Le Président de l’Assemblée provinciale de la Tshopo, Dr Mateus Kanga Londimo, s’est rendu ce jeudi 30 octobre sur l’axe Aspiro–Beach Lundi, à Kisangani, pour constater personnellement l’état de délabrement de cette route stratégique reliant plusieurs quartiers de la ville.

Accompagné du Gouverneur intérimaire, du Ministre provincial des Infrastructures, Travaux Publics et Reconstruction (ITPR), du Maire de la ville, du Chef d’antenne du BCeCo et des responsables de l’entreprise Safrimex, le numéro un de l’organe délibérant provincial a voulu témoigner sa solidarité envers les usagers confrontés à des conditions de circulation devenues inhumaines.

« Au-delà de ma fonction de Président de l’Assemblée provinciale, je suis avant tout un élu de Kisangani. Nos électeurs nous ont interpellés face à l’état de délabrement de cette route presque coupée du reste de la ville. Nous sommes venus constater nous-mêmes la situation », a déclaré Dr Mateus Kanga Londimo, sur un ton à la fois ferme et compatissant.

Tout au long du tronçon, les bourbiers s’étendent à perte de vue. Véhicules embourbés, motos patinant dans la boue, piétons peinant à se frayer un chemin : l’axe Aspiro–Beach Lundi s’est transformé en parcours d’obstacles. Pour les habitants et commerçants des quartiers environnants, ce trajet quotidien est devenu un calvaire.

Face à ce tableau désolant, le Président de l’Assemblée provinciale a dénoncé une situation qu’il qualifie d’inacceptable pour une ville de l’importance de Kisangani.

« Si la situation est déjà critique ici, imaginez celle de l’arrière-province. Cela confirme que nos alertes étaient fondées », a-t-il martelé.

Constatant la gravité du problème, Dr Mateus Kanga a exhorté le gouvernement provincial à réagir sans délai.

« Le Gouverneur intérimaire n’a pas de temps à perdre. Il doit vite se mettre au travail pour redorer l’image de la ville et regagner la confiance d’une population qui attend des actions concrètes », a-t-il insisté, appelant à une véritable thérapie de choc pour remettre la voirie de Kisangani à niveau.

Une note d’espoir subsiste toutefois pour les riverains, des travaux d’urgence devraient débuter dès ce week-end.

« Ces travaux seront exécutés par l’entreprise Safrimex, sous la supervision du BCeCo et de l’exécutif provincial. La population doit garder son calme, car des solutions concrètes sont déjà prévues », a rassuré le Président de l’Assemblée provinciale.

Avant de quitter le site, Dr Kanga a plaidé pour que la situation de Kisangani soit portée à l’attention des autorités nationales, afin d’obtenir un appui durable.

« Il est urgent que notre population retrouve une route praticable et sécurisée. Cette voie est vitale pour la ville, et sa paralysie constitue un danger économique et social », a-t-il conclu.

En attendant la matérialisation de ces promesses, les habitants de l’axe Aspiro–Beach Lundi continuent de vivre au rythme des bourbiers et de la poussière. Mais l’engagement affiché par le Président de l’Assemblée provinciale laisse entrevoir une volonté politique réelle de remettre Kisangani sur ses rails.

Abdoul ULAFIA