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La Journée Internationale de l’Infirmière, célébrée chaque 12 mai, a été marquée par une méditation silencieuse et un moment de réflexion dans la province du Kwilu, en République Démocratique du Congo.
Cette commémoration s'est déroulée dans un contexte de crise sécuritaire, liée à l' agression rwandaise via ses supplétifs du M23 et AFC dans l’Est du pays, où de nombreux Congolais sont victimes de massacres et de violences.
Un hommage aux victimes des conflits
Blanchard Nsukami, président provincial de l' Ordre National des Infirmiers et Infirmières du Congo (ONIIC), a justifié ce choix en déclarant:« Nous avons voulu passer cette journée dans la méditation pour nous rapprocher de nos confrères et compatriotes victimes de l’agression rwandaise», a-t-il déclaré.
Cet événement s’est voulu un acte de solidarité envers les communautés affectées par les violences dans l’Est du pays.
Les infirmiers et infirmières du Kwilu ont été invités à intégrer les organisations professionnelles, notamment l’ Ordre National des Infirmiers du Congo (ONIC) et l’Union Nationale des Infirmiers et Infirmières du Congo (UNIIC).
Selon Blanchard Nsukami, ces structures permettent de défendre les droits des infirmiers et de promouvoir leur statut et reconnaissance professionnelle.
« J’invite tous les infirmiers et infirmières à s’associer à l’ONIC et à l’UNIIC, qui jouent également le rôle de syndicat pour la défense de leurs droits », a-t-il précisé.
Des revendications salariales toujours en suspens
Huguette Pumbu, secrétaire exécutive provinciale de l’UNIIC du Kwilu, a mis en lumière les difficultés financières des infirmiers de la région.
« Seuls 18 % des infirmiers sont mécanisés, et la prime de risque ne couvre que 25 % du personnel», a-t-elle souligné.
Cette prime est cruciale pour compenser les dangers liés au métier, notamment la contamination par des maladies telles que le VIH/SIDA et la tuberculose.
Les infirmiers du Kwilu réclament davantage d’accompagnement et de revalorisation salariale, tout en mettant l'accent sur leur rôle essentiel dans la société. Face aux défis sanitaires et sécuritaires, ils exhortent les autorités à prendre des mesures urgentes pour améliorer leurs conditions de travail et garantir une protection efficace du personnel médical.
Plus qu’une commémoration, cette Journée de l’Infirmière a été un cri d’alarme sur la situation des professionnels de santé en RDC et leur engagement envers une population meurtrie par les conflits.
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