‎La République démocratique du Congo a été désignée comme l'un des bénéficiaires d'une nouvelle aide alimentaire fournie par les États-Unis. Un fonds de 52 millions de dollars a été alloué pour soutenir près de 1,9 million de personnes à travers plusieurs pays, incluant l'Éthiopie, Haïti, Djibouti et la RDC.

‎Cette assistance vise à apporter un soutien crucial face aux défis de l'insécurité alimentaire dans le pays. Cette aide s'ajoute aux efforts existants pour répondre aux besoins humanitaires urgents et améliorer la sécurité alimentaire des populations vulnérables.

‎Mais derrière la générosité affichée, une question lancinante demeure: solidarité ou diplomatie déguisée? L’aide humanitaire, souvent perçue comme une main tendue, est aussi un levier d’influence, un outil stratégique dans des zones marquées par l’instabilité, les conflits prolongés et les crises systémiques.

‎Les pays ciblés ne sont pas choisis au hasard: la RDC reste en proie à une insécurité chronique et à des déplacements massifs; l’Éthiopie lutte contre les conséquences d’un conflit interne meurtrier; Haïti s’enfonce dans une crise institutionnelle et sécuritaire; Djibouti, carrefour stratégique sur la mer Rouge, attire toutes les attentions militaires.

‎Si « l’aide ne se discute pas quand les vies sont en jeu », comme le rappelle un diplomate, certains observateurs pointent l’asymétrie des gestes: une aide ponctuelle, certes vitale, mais sans garantie de continuité, ni de respect des souverainetés locales. Car ce qui est offert d’une main peut parfois servir à renforcer une présence ou des intérêts de l’autre.

‎L’administration Trump, dans sa communication, souligne son engagement à « répondre aux urgences alimentaires et humanitaires mondiales ». Pourtant, les critiques rappellent que l’aide internationale ne peut suppléer des solutions locales structurantes ni masquer les responsabilités globales dans la fragilité de certains systèmes.

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‎Stony Mulumba Sha Mbuyi et Roger AMANI