‎Un chiffre, une gifle: 18 sur 100. C’est le score peu flatteur attribué à la République démocratique du Congo par Freedom House dans son dernier rapport sur l’état de la démocratie à travers le monde.

Entre élections sous influence, libertés civiles sous étouffoir et gouvernance gangrenée, le bilan est rude. Et l’image du pays à l’international en prend un coup.

‎Droits politiques: une démocratie de façade?

‎Avec un maigre 4/40 dans la catégorie des droits politiques, le rapport ne mâche pas ses mots. Les élites politiques congolaises seraient les grandes manœuvrières d’un processus électoral verrouillé, opaque, et taillé sur mesure. La pluralité démocratique? Une vitrine bien lustrée, mais derrière, le mobilier est bancal.

‎Libertés civiles: entre régression et répression

‎À peine 14/60 pour les libertés civiles. Les Congolais, notamment ceux vivant dans les régions de l’Est en proie aux conflits armés, voient leurs droits fondamentaux rétrécir à vue d’œil. La corruption gangrène l’administration, l’insécurité ronge les esprits, et les violations des droits humains se multiplient dans une impunité alarmante.

‎Freedom House: un thermomètre sans concession

‎Fondée en 1941, cette ONG américaine n’a rien d’anodin. Ses évaluations influencent les politiques étrangères, les décisions d’investissement, et les perceptions diplomatiques. Être mal noté, c’est se voir relégué au rang des États à haut risque pour les libertés ; un signal que les chancelleries lisent sans détour.

‎Le président Félix Tshisekedi, pourtant arrivé au pouvoir avec des promesses de rupture, fait désormais face à une réalité qui le rattrape. Le recul démocratique n’est plus un débat, c’est un constat. Et à mesure que la liberté recule, la méfiance avance, autant à l’intérieur du pays qu’à l’extérieur.