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La rentrée scolaire n’a pas eu lieu dans la sous-division de Njiapanda-Manguredjipa, en territoire de Lubero, où les écoles gardent leurs portes closes depuis plusieurs jours. Les enseignants, les chefs d’établissement et les syndicalistes ont décidé de suspendre toute reprise des cours tant que la sécurité ne sera pas rétablie dans cette partie du Nord-Kivu, endeuillée par une attaque meurtrière attribuée aux combattants ADF.
Réunis le 12 septembre dernier, les syndicats des enseignants ont recommandé en ce jour aux autorités du pays de prioriser la restauration de la paix et le retour de l’autorité de l’État. Selon Kambale Mayani, porte-parole de l’intersyndicale, les conditions actuelles ne permettent pas un encadrement normal des élèves, alors que les familles restent plongées dans la peur.
Les massacres de Ntoyo, dans la nuit du 8 au 9 septembre, continuent de peser lourdement sur la vie communautaire. Plus de soixante civils y ont été tués, provoquant la fuite de plusieurs habitants, dont des élèves, vers d’autres localités jugées plus sûres.
Un chef d’établissement témoigne que la plupart des bancs scolaires sont désormais vides, car nombre d’apprenants ont quitté la région avec leurs familles.
Cette paralysie du système éducatif dans la sous-division de Njiapanda-Manguredjipa illustre les conséquences directes de l’insécurité sur l’avenir des jeunes. Les communautés locales espèrent une intervention rapide et efficace des autorités pour permettre le retour des élèves sur les bancs de l’école.
Pascal Nduyiri, au Nord-Kivu
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