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Nouvelle tension à la tête de l’exécutif urbain de Lubumbashi. Dans un télégramme officiel daté du lundi 4 août et consulté par Expressmedias.net ce mardi 05 août, le Vice-premier ministre de l’Intérieur, Jacquemain Shabani, convoque d'urgence la maire ai Joyce Tunda à Kinshasa. Elle est attendue dans un délai de 48 heures pour « consultation », selon les termes du document.
Ce même mardi, un incident est survenu à la mairie de la capitale du Haut-Katanga, aggravant une crise déjà latente. Le maire titulaire, Patrick Kafwimbi, a constaté que le véhicule officiel de sa collègue était stationné sur son emplacement personnel, clairement balisé en jaune. Un acte interprété dans les couloirs de l’administration comme une provocation délibérée, révélatrice de tensions internes entre les deux autorités.
Dans une décision rendue publique le dimanche 03 août dernier, le Conseil d’État de la République Démocratique du Congo avait alors confirmé la suspension de l’arrêté ministériel nommant Patrick Kafwimbi au poste de maire intérimaire de Lubumbashi. Cette haute juridiction administrative a simultanément réitéré la réhabilitation de Joyce Tunda Kazadi dans ses fonctions, statuant que l’ordonnance du 19 juillet dernier demeure pleinement exécutoire dès sa notification aux parties concernées. Une situation qui a plongé la capitale du cuivre dans une crise de légitimité sans précédent.
Le maintien de Patrick Kafwimbi dans ses fonctions malgré une injonction claire de la justice administrative soulève des interrogations fondamentales sur l’État de droit prôné par le Chef de l'État. Plusieurs analystes politiques s’interrogent sur les mécanismes de contrainte susceptibles d’être mis en œuvre pour faire exécuter cette décision, alors que la passivité des forces de l’ordre face à cette résistance ouverte crée un précédent inquiétant. La suspension du maire intérimaire illégalement installé apparaît désormais comme un test crucial pour l’autorité des institutions judiciaires congolaises.
Le Vice-premier ministre Jacquemain Shabani est appelé à intervenir de manière ferme pour contenir l’escalade et éviter un chaos administratif dans l’une des principales villes du pays.
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