À Madagascar, l’Assemblée nationale a voté ce mardi la destitution du président Andry Rajoelina, exilé depuis plusieurs semaines. La motion a été adoptée par 130 voix contre 33, sur fond de crise politique aiguë.
Les députés reprochent au chef de l’État un « abandon de poste » et ont rejeté un décret présidentiel de dissolution du Parlement, publié plus tôt dans la journée. Cette confrontation a accentué les tensions entre institutions.
Dans la foulée, une faction militaire proche de l’opposition a revendiqué la prise du pouvoir, faisant craindre une dérive vers une transition non constitutionnelle. Des mouvements de troupes ont été signalés à Antananarivo.
Cette crise intervient dans un contexte économique difficile, marqué par l’inflation et les pénuries. La communauté internationale appelle au calme et au dialogue. Le silence du président Rajoelina alimente les incertitudes sur la suite du processus politique.
Denis Ngalamulume
