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Alors que la Société minière de Bakwanga (Miba SA), jadis fleuron industriel du Kasaï-Oriental, agonise sous le poids d’une gestion opaque et d’une déliquescence institutionnelle, une question brûlante demeure sans réponse : où sont passés les 50 millions de dollars américains promis par le Président de la République, Félix Tshisekedi, pour la relance de cette entreprise stratégique ?
Les enfants des travailleurs de la MIBA, frappés de plein fouet par la précarité induite par des mois d’arriérés de salaires et par le spectre d’un effondrement économique familial, ont décidé de briser le mur du silence. Sous la houlette de Jean Mayamba Kalombo, leur mouvement a annoncé une marche pacifique le samedi 16 août dans les rues de Mbuji-Mayi, point de départ : le Cercle Tshikisha, dans la commune de la Kanshi.
Leur cri d’alarme est clair : exiger des comptes sur le sort réservé à ces fonds vitaux, censés redonner souffle à une entreprise en coma dépassé. Comment expliquer qu’une somme colossale, officiellement apportée à Mbuji-Mayi par le Président lui-même, ne soit toujours pas parvenue à l’Administrateur directeur général (ADG) de la MIBA, André Kabanda Kana ?
UNE ENTREPRISE EN VOIE DE DISPARITION, DES TRAVAILLEURS RÉDUITS À LA MENDICITÉ
La MIBA, autrefois pilier économique de la région, est aujourd’hui un champ de ruines sociales. Huit (8) mois d’arriérés de salaires plongent des milliers de familles dans une misère inhumaine. Les travailleurs, abandonnés à leur sort, survivent dans des conditions indignes, tandis que les promesses de relance semblent s’évaporer dans les méandres d’un système opaque.
Les enfants MIBA dénoncent avec véhémence une volonté manifeste d’asphyxier définitivement la société. Pourquoi un tel blocage ? Qui profite de cette paralysie ? Les soupçons de détournement, de lenteur calculée ou de mauvaise gestion pèsent lourdement sur les autorités compétentes.
L’ÉTAT ABSENT, LE GRAND-KASAÏ SACRIFIÉ ?
La MIBA n’est pas qu’une entreprise : c’est un symbole, un patrimoine national, un espoir pour tout le Grand-Kasaï. Son effondrement signerait un désastre économique et social aux conséquences incalculables. Pourtant, malgré les discours officiels, rien ne bouge.
Les manifestants du 16 août lanceront un appel solennel : Où sont les 50 millions de dollars ? Pourquoi l’ADG de la MIBA n’y a-t-il toujours pas accès ? Qui sont les responsables de ce blocage inacceptable ? Le Chef de l’État interviendra-t-il enfin pour débloquer cette situation catastrophique ?
Selon les organisateurs, cette marche n’est pas qu’un acte de protestation : c’est un ultime sursaut pour sauver ce qui peut encore l’être. Face à l’inaction des dirigeants, la jeunesse et les familles des travailleurs prennent leur destin en main.
Stony Sha Mbuyi
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