Pendant que les massacres de civils s’intensifient dans le territoire de Lubero, la ville voisine de Butembo vit sous haute tension. Près de 100 personnes ont été tuées en seulement dix jours dans des localités telles que Ntoyo, Biambwe, Mukondo ou encore Mabambi. En réaction, les mouvements citoyens et groupes de pression de Butembo ont décrété une journée sans activités ce vendredi 28 novembre.
Cette mobilisation vise à rendre hommage aux victimes et à interpeller les autorités nationales sur leur silence face aux violences meurtrières.
« Nous ne pouvons plus nous taire pendant que nos frères et sœurs sont massacrés », déclare un membre du collectif organisateur.
La Synergie des Organisations Féminines de Butembo (SYOFEM) a, quant à elle, annoncé une deuxième journée morte pour le mardi 2 décembre, assortie d’un appel à une marche pacifique. Réunies le 25 novembre, les structures membres ont fermement dénoncé les atrocités, notamment les violences faites aux femmes, souvent premières cibles lors des attaques.
« Des femmes enceintes, des enfants, des malades ont été brûlés vifs dans un centre de santé à Biambwe. Le silence du gouvernement est insupportable », a déploré une représentante de SYOFEM.
Les organisateurs estiment qu’au-delà du deuil, ces actions sont un cri d’alarme. Ils appellent l’État congolais à assumer pleinement sa responsabilité pour mettre fin aux massacres et restaurer une paix durable dans le Grand Nord-Kivu.
Dieumerci Matu Chub
