Un an jour pour jour après les premières atrocités commises par les rebelles des Forces Démocratiques Alliées (ADF) dans le territoire de Lubero, la société civile de Njiapanda a commémoré ce jeudi 12 juin 2025 le premier triste anniversaire des massacres sur l’axe Butembo-Manguredjipa. Une journée "ville morte" a été observée pour honorer la mémoire des victimes.

Le 12 juin 2024, les ADF avaient mené leur première incursion dans le secteur des Bapere, à l’ouest du territoire de Lubero, tuant plus de 40 civils à Maikengu. Depuis cette date, la situation sécuritaire n'a cessé de se dégrader, avec des habitants continuellement victimes de massacres à la machette, d'enlèvements, et de l'impossibilité d'accéder à leurs champs, selon un tableau sombre dressé par la société civile de Njiapanda.

Kabunga Fiston, porte-parole de la structure citoyenne, a appelé la population de Njiapanda et des environs à observer strictement cette journée de méditation. « Le 12 juin 2024, c’était la première incursion au niveau de Maekengu. Depuis lors, la situation va vraiment de mal au pire. Voilà pourquoi les habitants de Njiapanda sont appelés à observer une journée de méditation ce jeudi. Toutes les activités resteront fermées. Ce sera une occasion de prier pour tous nos frères, nos sœurs, amis et connaissances qui ont péri dans ce massacre et aussi pour implorer l’intervention divine dans l’éradication du phénomène ADF dans notre milieu de vie. Chacun ira prier dans son église aux heures matinales », a-t-il déclaré.

Selon plusieurs organisations de la société civile, plus de mille cinq cents personnes auraient été sommairement tuées depuis le 12 juin 2024 dans cette zone, auxquelles s'ajoutent de nombreux disparus, y compris des enfants et des femmes enceintes, ainsi que d'importants dégâts matériels.