La cité de Sake, située dans le territoire de Masisi, province du Nord-Kivu, a été secouée lundi 9 décembre par la découverte macabre d’un corps décapité dans le quartier Butimbika. La victime, dont l'identité reste inconnue, aurait été tuée dans la nuit dans des circonstances encore floues, suscitant une vive émotion au sein de la population locale.
Ce crime s’ajoute à une série d’événements violents qui frappent la région depuis plusieurs mois, marqués par des attaques nocturnes, des cambriolages et une insécurité grandissante. Les résidents, exaspérés, réclament l’ouverture immédiate d’enquêtes approfondies et le déploiement effectif des forces de sécurité pour mettre fin à ce climat de peur.
La situation sécuritaire à Sake semble échapper à tout contrôle malgré les couvre-feux imposés par les forces du M23/AFC, présentes dans la zone. Leur efficacité est de plus en plus remise en question par les habitants, surtout après le raid survenu dans la nuit du 7 au 8 décembre dans les quartiers Ndolero et Majagi 1 (Braza), dans le groupement de Kimoka. Des hommes armés non identifiés y ont pillé une quinzaine de maisons, blessé plusieurs civils à l’arme blanche et emporté divers biens de valeur. Aucune réponse sécuritaire n’a été constatée pendant l’attaque.
Ces actes de violence interviennent peu après un important bouclage sécuritaire dans plusieurs quartiers de la ville. Toutefois, la persistance des attaques alimente la méfiance envers les dispositifs actuels censés protéger les civils.
Malgré un calme apparent dans certains quartiers au matin du 8 décembre, la peur demeure palpable. Les populations vivent dans la crainte de nouvelles violences et appellent les autorités du M23/AFC à prendre des mesures urgentes et concrètes pour restaurer la sécurité dans la région.
Dieumerci Matu Chub
