La situation sécuritaire reste explosive dans le territoire de Masisi, au Nord-Kivu, où deux incidents meurtriers ont été enregistrés entre mardi 11 et mercredi 12 novembre 2025, renforçant les inquiétudes des habitants.
À Kitshanga, un agriculteur a été froidement abattu sur l’axe routier Kitshanga–Muhanga, à quelques kilomètres du centre de Muhanga. Selon des témoins, les assaillants seraient des miliciens Wazalendo.
La victime rentrait chez lui après avoir travaillé aux champs.
« C’était notre frère. Il a été tué sans raison. Ce sont sûrement les Wazalendo. Ils recommencent à tracasser la population. Nous avons peur de continuer à cultiver nos terres », a confié un villageois, sous anonymat.
Quelques heures plus tard, un autre incident s’est produit à Mweso, où un commandant de l’alliance AFC–M23 a été tué par l’un de ses propres éléments, lors d’une tentative de défection. La scène a provoqué une panique dans la cité, alimentée par des coups de feu entendus dans la nuit.
« Nous avons cru à une attaque ennemie, mais c’était un cas d’indiscipline. L’élément a tué son supérieur et a pris la fuite. Le calme est revenu, mais il est toujours en cavale », a rapporté un habitant de Mweso.
La région reste sous tension, aggravée par la présence persistante d’un groupe armé dirigé par un certain pasteur Kayafa, qui sème la terreur dans le groupement Bashali Mokoto.
Ces événements rappellent l’extrême fragilité sécuritaire du Nord-Kivu, où la population vit sous la menace constante des milices et des groupes armés en conflit. Les appels à une intervention renforcée de l’armée et des autorités locales se multiplient.
Dieumerci Matu Chub
