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Trois jours. C’est le délai qu’il aura fallu au M23 pour renier, armes en main, la déclaration des principes fraîchement signée à Doha. Alors que les espoirs d’accalmie s’ébauchaient à peine, les rebelles viennent de s’emparer des localités de Luke et Katobotobo, dans le territoire de Masisi. Le groupe d’autodéfense populaire Wazalendo, pris de court, a cédé après de violents affrontements.
Du papier à la poudre
Les engagements de cessation des hostilités? Balayés. Les signatures diplomatiques? Piétinées. Dès l’aube, les détonations ont résonné dans Nyamaboko 1er, semant la terreur parmi les habitants et rappelant à tous que, dans l’Est de la RDC, la paix reste un mirage instable. Ce nouvel épisode militaire vient brutalement invalider la promesse d’un dialogue pacifié.
« C’est une véritable trahison de l’esprit de paix », lâche un leader communautaire de Nyamaboko, la voix chargée d’amertume.
Comment croire à la retenue quand l’avancée militaire continue son travail de sape? Le contraste entre les discours lissés de Doha et les assauts sur le terrain est aussi flagrant que révoltant.
Des principes signés, mais jamais respectés
Ce revirement interroge: que valent les documents diplomatiques si les armes dictent toujours la loi? Les mécanismes de suivi sont-ils impuissants face à des groupes qui utilisent le dialogue comme couverture stratégique?
Coincés entre la diplomatie trompeuse et la brutalité des armes, les populations locales continuent de vivre l’horreur. Déplacés, blessés, traumatisés, l’Est de la RDC paie chaque jour le prix d’une guerre qui refuse de s’arrêter, même avec une signature au bas d’un texte.
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