1. Un conflit entre complices du compromis à l’africaine.

Les protagonistes de cette guerre les rebelles, les accusés, et même l’accusateur semblent tous liés par des arrangements obscurs, dignes de ce que l'on pourrait appeler un « compromis à l’africaine ».

Félix Tshisekedi ne se contente pas d’accuser le Rwanda, il pointe également du doigt son prédécesseur, Joseph Kabila, l’accusant de vouloir le déstabiliser. Mais ce qui frappe le plus, c’est la trajectoire de Corneille Nangaa, ancien président de la CENI, aujourd’hui chef d’une rébellion contre celui qu’il a lui-même proclamé frauduleusement vainqueur en 2018, au détriment de Martin Fayulu .

Les récentes révélations de Nangaa sur la vérité des urnes illustrent à quel point cette classe politique est machiavélique. Cette guerre, qui semblait d’abord purement nationale, apparaît de plus en plus comme un règlement de comptes entre anciens alliés. Un pacte aurait-il été trahi, poussant l’un des camps à s’allier à des forces étrangères pour faire payer l’autre ?

La question qui se pose alors est la suivante : un homme comme Corneille Nangaa, qui a fait preuve d’un tel opportunisme et d’une telle malhonnêteté par le passé, pourrait-il réellement diriger le pays avec intégrité ?

2. La réaction révélatrice de la communauté internationale demandant le dialogue 

Face à l’invasion russe en Ukraine, la communauté internationale a immédiatement réagi en apportant un soutien militaire massif à Kiev. En revanche, en RDC, elle privilégie le dialogue plutôt qu’un appui militaire direct à l’agressé. Pourquoi cette différence de traitement ?

Cela suggère que la guerre à l'Est du Congo n’est pas perçue comme une simple agression extérieure, mais plutôt comme une conséquence d’arrangements non respectés entre acteurs congolais et étrangers.

Le peuple congolais doit ouvrir les yeux : notre classe politique est corrompue et ne défend que ses propres intérêts, au détriment de la nation. Tant que nous laisserons ces élites divisées et manipulatrices dicter notre avenir, nous resterons otages de leurs luttes de pouvoir. Il est temps pour le peuple de se mobiliser pour éliminer ces fauteurs de troubles et œuvrer pour une seule cause : la paix comme le veut Martin Fayulu .

par Daniel-Louis Mpela✍️