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Le procès de l'ancien ministre de la Justice, Constant Mutamba, devant la Cour de cassation, a franchi une nouvelle étape ce lundi 04 août. Accusé de détournement de fonds publics alloués à la construction d'une prison à Kisangani, l'ex-ministre voit la liste des témoins s'étoffer avec l'identification de dix personnalités clés.
Parmi elles, figure l'ancien Inspecteur général des finances, Jules Alingete, ainsi que plusieurs hauts fonctionnaires.
Le juge président, Justin Kibamba, a énuméré les noms des témoins qui devront comparaître. Outre Jules Alingete, on retrouve le professeur Kito Limbaya, Marie Mukadi, le gestionnaire de l'immeuble CTC, Mademoiselle Mutund Urum, Georges Koshi, Lydia Mashika, directrice des services pénitentiaires, Bolema Gérard, chef de division à Kisangani, ainsi que des experts et le secrétaire général à la Justice, Bohoto Guy.
Malgré la volonté de la Cour d'entendre tous les témoins, l'audience a été ajournée au mercredi 6 août. La raison : plusieurs témoins n'ont pas encore été notifiés. Le juge Justin Kibamba a souligné la nécessité pour toutes les personnes citées de se présenter le même jour, sans attendre de nouvelle convocation.
Le secrétaire exécutif de la Cenaref se dérobe, les avocats de la défense réagissent
Un rebondissement est survenu avec la lecture d'une correspondance de Kisula Adler, secrétaire exécutif de la Cellule nationale des renseignements financiers (Cenaref), également cité comme témoin. Dans sa lettre, il informe la Cour qu'il ne pourra pas comparaître, s'appuyant sur l'article 120 de la loi sur le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme. Cet article dispense les membres du personnel de la Cenaref de témoigner sur des faits dont ils ont eu connaissance dans l'exercice de leurs fonctions. Kisula Adler a précisé que l'affaire Mutamba a été initiée suite à des investigations de la Cenaref, justifiant ainsi son absence.
Cette position a provoqué la vive réaction des avocats de Constant Mutamba. Ils ont demandé la comparution personnelle de Kisula Adler, arguant qu'il a eu de nombreuses réunions avec leur client. Pour pouvoir exposer leur argumentaire de manière plus détaillée, les avocats ont sollicité une audience à huis clos.
Stony Mulumba Sha Mbuyi
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