Le Président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, a qualifié l’année 2025 comme l’une des plus tragiques pour l’Est du pays, en raison de la détérioration accélérée de la situation sécuritaire. S’exprimant ce lundi devant les deux chambres du Parlement réunies en congrès au Palais du Peuple, il a dressé un tableau alarmant de la crise qui continue de ravager le Nord-Kivu, le Sud-Kivu et l’Ituri.
Le Chef de l’État a dénoncé une nouvelle offensive d’ampleur menée par la coalition armée AFC/M23, avec, selon lui, le soutien direct de l’armée rwandaise. Cette opération aurait permis aux rebelles de s’emparer de Goma et de Bukavu, des capitales provinciales stratégiques, consolidant leur emprise sur des territoires entiers.
« L’année 2025 aura vu l’Est de notre pays plongé dans l’une des périodes les plus sombres de ces dernières décennies », a déclaré Félix Tshisekedi. Il a évoqué une « entreprise organisée de prédation de nos ressources naturelles » et une « stratégie de déstabilisation de l’État congolais ».
Les conséquences humaines de cette offensive sont jugées catastrophiques. Le Président a fait état d’exécutions sommaires, de violences sexuelles à grande échelle, et de déplacements massifs de populations. Des ONG actives sur le terrain confirment une aggravation de la crise humanitaire, bien que l’accès aux zones concernées reste limité.
En Ituri, les violences continuent également, alimentées par la présence de milices locales et étrangères. Les affrontements intercommunautaires y provoquent régulièrement des massacres et de nouvelles vagues de déplacement.
Félix Tshisekedi a réaffirmé l’engagement de son gouvernement à défendre l’intégrité territoriale et à poursuivre les efforts pour ramener la paix. Cependant, aucun plan militaire ou diplomatique concret n’a été annoncé lors de ce discours.
Alors que la situation dans l’Est du pays inquiète profondément, le Chef de l’État appelle la communauté internationale à renforcer son soutien aux efforts de stabilisation, face à une crise que plusieurs observateurs décrivent désormais comme l’une des plus graves en Afrique en 2025.
