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Le Mouvement de Libération du Congo (MLC) a vivement réagi aux déclarations de Corneille Nangaa, leader de l’Alliance Fleuve Congo (AFC), qui tente de justifier son alliance avec le M23 et sa rébellion armée contre les institutions actuelles de la République démocratique du Congo. Dans une mise au point diffusée ce week-end, le parti dirigé par Jean-Pierre Bemba prend ses distances avec l’ancien président de la CENI, qualifiant ses agissements de « terroristes » et contraires aux principes démocratiques.
Le MLC rappelle qu’il s’est toujours inscrit dans une démarche de lutte politique « responsable, démocratique et légitime », notamment lors de ses années d’opposition face à des régimes jugés autoritaires. Le parti évoque son engagement contre un « pouvoir illégitime soutenu par les Rwandais » à l’époque, dénonçant un contexte marqué par des restrictions arbitraires des libertés publiques, l’interdiction des activités politiques et la volonté d’« asservir les Congolais ».
Cette opposition, selon le MLC, s’est toujours exprimée dans les limites fixées par la Constitution.
À l’inverse, poursuit le communiqué, Corneille Nangaa se positionne désormais en marge de la légalité en prenant les armes contre un pouvoir « légitime, issu des urnes et reconnu par la communauté internationale ». Le MLC souligne que cette démarche viole l’article 64, alinéa 2, de la Constitution congolaise, qui interdit formellement tout recours à la force contre un pouvoir démocratiquement établi.
Par conséquent, le parti n’hésite pas à qualifier Nangaa de « traître à sa nation », insistant sur l’absence de fondement politique ou révolutionnaire dans son action armée.
Cette sortie du MLC intervient alors que les tensions sécuritaires s’intensifient à l’est du pays, avec la montée en puissance de l’AFC, soutenue par le M23, sur fond de dénonciation du régime de Félix Tshisekedi. En désavouant clairement Corneille Nangaa, le parti de Jean-Pierre Bemba, aujourd’hui membre du gouvernement, réaffirme son ancrage dans l’ordre constitutionnel et rejette toute forme de rébellion armée en dehors du cadre démocratique.
Moïse Manyong
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